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Pour l'herbier poésies d'Adamante
Sur un tableau d'Arnaud Bouchet
La ville a mal à l'âme, à ses murs léprosés, à la fièvre qui rôde, nauséabonde et sale.
Elle a mal à son peuple qui n'ose balbutier et qui plus loin se terre, loin de l'enfer
du bruit, loin des champs d'oliviers, de la terre de leurs pères qui avançaient courbés.
La ville a mal aux bleus, à ses lambeaux de ciel, au sombre des ruelles,
aux jardins défleuris, aux brûlures de la terre.
Elle a perdu le vent, le chant de l'eau, le parfum de la nuit, les chemins du hasard.
Juste un désert de vie, d'amour et de partage.
Balaline
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