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En mémoire du bleu
A day at the sea de Susi S
pour l' Herbier poésies d'Adamante
Ils avaient couru vers le bleu
ce bleu tendre de leur adolescence
fleurs pervenche à la rosée de l'aube
Ils avaient joué dans le bleu
saphir limpide de la vague océane
profond, vertigineux
ensorcelant et doux
Ils s'étaient aimés dans le bleu
bleu nuit aux portes des promesses
des mots sucrés si lumineux
un drap de soie sous les étoiles
dans le balancement des flots
L'été a chaviré brutal
le bleu a sombré dans le noir
les rires effacés sous la brume
La mer a pris les couleurs de l'hiver
le coeur ne bat plus sa mesure
C'était hier, ce bleu myosotis
il avait la couleur de ses yeux
c'est pourquoi l'océan me parle
on ne guérit jamais tout à fait
de ces bleus posés sur l'absence
Balaline
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Commentaires
Un bleu qui prend la teinte d'un profond bonheur saisonnier. Après l'hiver reviendra le printemps puis le bleu de l'été sera-t-il aussi bleu que ses yeux ????
Ces bleus qu'on a aimés,
ces bleus qui ont marqué
nos cœurs et nos regards,
ces bleus évanouis dans le temps
qui virent au noir
comme de vilaines blessures...
Bleus des absences
Bleus des solitudes
Bleus de l'indifférence...
Alors on regarde encore la mer
ou le ciel parfois
pour y cueillir encore
un peu de bleu d'avenir...
J'adore "A day at the sea" et j'adore tes mots bleus. Texte magnifique, poétique ! Je trouve que le rythme en est parfait.
Très beau week-end Balaline et merci, c'est un plaisir de te lire
Ta page est magnifique, Balaline.
C'est vrai qu'on ne guérit jamais.
J'ai aimé te lire et tes mots m'ont renvoyé au Petit Prince et à la couleur des blés.
Passe une douce journée. Bisous.
Je ne sais si cette nostalgie bleue a juste le goût de l'adolescence perdue ou quelque chose de plus dramatique... mais elle m'a immédiatement remis cette chanson en mémoire:
https://youtu.be/152NNtvpAY4
Tendresse
Les bleus du Cœur en souvenir , les bleus de l'Ame comme une empreinte indélébile
Je ne crois pas qu'ils s'effacent mais peut être s'adoucissent ils ...
Au moins un peu ....
C'est un très beau poème qui ne me laisse pas indifférente
Je t'embrasse Balaline
On part du bleu tendre, celui de l'adolescence, de la jeunesse, de l'été... On arrive sur le bleu ecchymose, celui de la mélancolie aussi, dont, il est vrai, nul ne guérit complètement, mais je veux croire qu'ils nous grandissent aussi, font partie des couleurs de nos vies (tout ne peut pas être rose).
Toujours un plaisir de lire cette poésie sensible, si vraie, qu'on ne peut que s'y retrouver, s'y reconnaître. Merci.
Belle journée, Balaline. Bises
Fabrice
On n'en guérit pas de ces bleus de la mer immense et de ces yeux d'un amour juvénile et total, que l'on cherche toute sa vie
Bonne journée Balaline
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Oh ! le bleu, peut-il perdre ses couleurs et ne plus se raviver dans le chant de l'été à venir !
Très beaux, tes mots, Balaline !