• Texte écrit pour la Petite Fabrique d'Ecriture, inspiré par la magnifique toile de Joëlle Chen " Légendes célestes ".
    Merci Joëlle.



    Mon amour est au bout du voyage
    Oiseau de feu, oiseau de sang
    Dont le coeur cogne avec rage.
    Pourquoi te cacher à l'orée du temps
    Quand déluges de pourpre, lumière et soleil
    Pleurent sur nos jours grisonnants?
    Alors cahin-caha sur ton sentier funèbre
    J'irai te rechercher, te sauver du fracas.
    Mon amour je te délivrerai
    De cette nuit qui engloutit ton âme
    Il neigera pour nous de folles étincelles
    Des couleurs à peindre la lumière
    De l'or pour apaiser nos soirs.
    Mon amour est au bout du voyage
    Je l'ai déposé là et maintenant je veille.   

    balaline


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  • Il n'y a pas de vent sur ma nuit
    Juste les larmes de la pluie
    Le froid qui mordille les arbres
    Sous ce long châle bleu noir
    Il n'y a pas de mots sur ma vie
    Juste des silences tout blancs
    Des errances des pas hésitants
    Des chemins qui se perdent parfois
    Il n'y a pas de terre lumière
    Juste des fragments d'innocence
    Des rencontres souvent éphémères
    Des soupirs enfouis dès l'enfance
    Il n'y a pas de pleurs sur ma nuit
    Juste quelques notes froissées
    Des élans de vie réprimés
    Et la quête du verbe aimer 


    balaline       décembre 2008 


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  •                            

           
    Quelques notes sur un piano
    Et la voilà recommencée
    Fille de l'air, du vent, de l'eau et des marées
    En robe grise ourlée de brume
    En jupe bleue frangée d'écume
    Et d'algues brunes
    Bruissant encore sa tendre mélopée


    Quelques notes sur un piano
    Et la voilà toute attendrie
    Léchant la terre à ses pieds
    Les grains de sable par milliers
    Nos pas riant à ses côtés
    Tendresse vive des amants
    Les courses folles des enfants


    Quelques notes sur un piano
    Et la voilà remplie de haine
    Quand c'est le vent qui se déchaîne
    Elle crie alors à perdre haleine
    Ses flots tumultueux y saccagent
    Les bateaux frêles des pêcheurs
    Dans un océan de douleurs


    Quelques notes sur un piano
    Et c'est la mer qui va-t-en guerre
    Contre les hommes qui polluent
    Ses sombres forêts de varech
    Ses rivages, marais, vasières
    Et tout son peuple qu'elle gère
    De sa tendresse de mère


    balaline        avril 2008 

    Ecrit pour Papier libre






       


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  •  

    Je hais le rouge qui s'étale en flaques de sang

    Dans l'arène où mugit le taureau

    Dans les rues mutilées où s'entassent les corps

    Je hais le rouge qui nous nargue à l'étal du boucher

    Tandis qu'ils arrivent impuissants

    Face à cette sentence de mort

    Je hais le rouge qui crie le danger

    La folie, le brasier et la vie qui s'en va

    Dans le brouhaha des journées

    Je hais le rouge coquelicot qui entache les blés

    De ses fards éclatants

    Rappelant que la vie c'est le sang

      

    balaline   décembre  2007


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  •                       Tes chevaux lumière

    Aux blanches crinières

    S'agitent et se noient

    Dans le soir argent

     

     

    Les âmes angoissées

    Serrent doucement

    Les pâles fantômes

    Des amours d'antan

     

     

    Je cours et je crie

    Ivre de ses bruits

    Lasse de mes chaînes

    Libre et souveraine

     

    Tes chevaux s'apaisent

    Sous la lune bleue

    Mes rêves rebelles

    S'envolent aux cieux

    juillet 2007


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