• Un cri....

    Un cri...

    Une plainte sans fin,

    Une lente agonie....

    Un regard bleu d'acier,

    Un corps tétanisé,

    C'est celui d'un enfant

    Perdu dans sa souffrance

    Sans mots pour l'exprimer.....

    Un cri......

    Qui vient heurter ce jour

    Les parois de cristal

    De son monde en morceaux.....

    Un papillon fragile, au regard égaré,

    Affolé dans sa cage,

    Dans un autre univers

    Où mes mots impuissants

    Ne peuvent pas l'aider.....

    Un cri jailli du fond de ses entrailles,

    D'une enfance meurtrie,

    D'une vie saccagée

    A  jamais.

    Un cri sans une larme....

    Plus qu'un cri, une haine

    Qui remonte aujourd'hui

    S'enfle à l'infini.....

    Ni mes mots, ni mes phrases

    Soudain si dérisoires

    Ne pourront  apaiser

    Ses démons déchaînés.......

    Et ton cri, ce soir encore,

    Me poursuit de son ombre....


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  • Un rayon de soleil venait de caresser le mur de la pièce et auréolait d'orangé les vieilles pierres blanchies. Comme délayée par un pinceau magique, la lumière s'étira,douce puis souveraine, dorée et silencieuse dans cette fin de journée..... Un voile poudré d'or  maquillait à présent les livres et les objets, les parant pour un temps d'une beauté réelle....

     Oh! mes livres! vous vivez à présent d'une splendeur nouvelle!

    Qui se cache en vos rangs? Que puis-je vous offrir de plus beau que vous- mêmes?

    La lumière s'étale, déroule ses atours, effleure chaque chose..... elle vous donne vie et panse vos blessures, vos chants d'amour inconsolés, vos drames de famille, vos souvenirs d'enfant, de vie, de guerre.....

    Cette douce lueur qui pare vos feuillets, illumine mes rêves et me rend étonnée devant de beauté!

    Le soleil doucement, en l'instant éphémère, joue une partition et lance un refrain! Je n'ose vous toucher, j'ai peur de froisser cet instant si parfait....

      Et soudain, moment inespéré!...... des feuillets vient surgir un grand troupeau tout  blanc dévalant la colline dans l'âcre odeur mêlée de poussière et de suint, sous la chaleur torride de Provence.....dans  leur course effrénée , les couleurs se mélangent: jaunes puissants des blés, violet de la lavande, noir d'un ciel de corbeaux.....les sonnailles répondent au cri de l'épervier qui maraude là-haut.

    Les cigales amoureuses prolongent vers le soir leur chant, la source se fait rare, et le berger soupire devant tant de beauté!

    Le long torrent respire et court sous le soleil qui grille et fait craquer la peau des oliviers.....

    Les tournesols sont fous de la chaleur ambiante. Ils tendent leurs corolles avides de lumière, ivres du jaune éblouissant qui monte de la terre, rejoignant un instant un rayon de soleil.....

    Là-bas un cabanon comme un vieux tas de pierres, attend dans le silence de midi, pesant et alangui que naisse l'ombre salutaire. Même la source semble tarie; un petit filet d'eau ,ténu, va abreuver l'oiseau.

    Et ce ciel! Cet azur! Ce bleu tel un vertige fait vaciller les sons, les diluant jusqu'à la perfection!

    Les odeurs des violets, des jaunes et des verts créent un envoûtement, un voyage à l'envers dans ce pays de rêve.....

      Ombres, lumières, couleurs, mes livres, mes rêves...... où êtes-vous?

    Où suis-je tout à coup?


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  • Ils ont marché longtemps

    Ils ont marché , vainqueurs,

    Toujours avec courage,

    Le bras un peu vengeur,

    Les mots, les chants d'espoir

    Jetés dans la grisaille. Ce  jour de mars

    Enfin tous réunis,joyeux malgré l'orage

    Qui tempête au loin

    Et fait monter l'ivresse au-desssus de leurs mains....

    Ils clament leur révolte, leur misérable vie,

    Cachées par l'espérance du chant qui les unit!

    Je marche avec vous, je partage la peine et l'ardeur,

    Qui toujours nous tenaillent

    Et compriment nos coeurs......

    Allons, réveillons -nous,car le monde s'enlise

    Dans le chaos et dans la peur!


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  • Il est arrivé! Hier soir, j'ai senti le parfum de la terre....

    Je ne m'y trompe pas, c'est bien lui, après de si longs mois....... enfin!

    Et ce matin, les premiers arbres en fleurs...

    MAGIQUE!

    Bonjour printemps!


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  •   Je les sens depuis longtemps,les mots sont là, en moi, à se morfondre, prêts à prendre leur essor pour arriver à bon port sur ma page blanche!

     Il y a eu les mots d'enfance,enferrés dans mes premiers chagrins,ceux qui refusaient toute relation et défiaient chaque mot secourable...

    Mes mots d'adolescente, parfois mal avisés ou nuls, des mots tranchants qui pouvaient blesser et me desservir.....

    Des mots tapis dans l'ombre d'une injustice, d'une blessure, toujours prêts à se mouvoir et à fuser.....

    Des mots criés au temps de la révolte, du déboulonnage des idées, des sixièmement toujours recommencés au fil de nos nuits blanches.....

    Des petits mots ,un rien crapuleux, juste pour jouer d'une voix rauque aux méchants mots......

    Des mots dérogatoires qui nous accordaient les escapades du lycée et quelques bouffées de bonheur....

    Et puis, à l'aube d'un été, sont venus les mots de paix. Ils se sont envolés avec légéreté comme des notes d'espoir, enveloppés des parfums du confiseur de la plage.

    Aériens et sifflotants, ils se posaient avec délicatesse: c'étaient mes premiers mots d'amour!

    Des mots romantiques à souhait, murmurés au son de l'épinette, des mots comme des étoiles jaillies de la botte du père  Noel !


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