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Aux portes de la nuit
Le coup de maître du bûcheron magicien
Huile sur toile de Richard Dadd 1855 -1864
Pour l'herbier poésies d'Adamante
Portes ouvertes sur l'étrange nuit
fantasmagorique
où les bribes de voix d'un peuple
abandonné au sombre des grands arbres
s'indignent des massacres
de la plus petite parcelle de vie.
Il n'y a pas de bûcheron magicien
devant l'anéantissement des forêts.
Son bras ne retient pas la hache
il n'entend pas les gémissements de la terre
mutilée par sa dévorante cupidité.
Où s'est donc perdue l' harmonie originelle
de ce monde fabuleux
aux paroles de sagesse
aux âmes pacifiques
à la source vivante
du sacré ?
Nous pleurons chaque jour cette désolation
ces traces indélébiles
toutes ces petites morts
noyées dans la soif de l'artificiel.
Vers quel chemin va donc l'avenir de l' homme ?
Balaline 7mars 2018
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Commentaires
....et ton poème serait l'incipit d'une longue histoire fantasmagorique où mes mots là-bas seraient l'épilogue de cette longue aventure derrière la porte de la nuit.
Bonsoir Balaline,
Je ne connaissais pas ce peintre. Ce tableau étrange m'a intriguée et j'ai voulu en savoir plus (merci au sieur Google). C'est une petite toile, mais c'est très beau. Quel étrange personnage aussi ce peintre !
Ton poème correspond tout à fait à l'atmosphère ressentie et à ce foisonnement de détails.
L'Homme prend parfois de drôles de chemins !
Je te souhaite une bonne soirée et un agréable dimanche.
Pourtant, parmi cette humanité foisonnante et multiple, sur cet arbre abattu poussent des fleurs... L'avenir?
Bonjour Balaline,
Oui, tu le dis bien, quelle désolation. Mais pas si indélébile si l'on met en place des actions. Je dis bien "si"... Parce que ce n'est pas gagné...
Belle journée. Bises.
Fabrice
Ecrit avec beaucoup de talent ce chaos , mais n'en est il pas de la normalité
Balaline que l'homme vive en cycles inlassables de destructions et de reconstructions
Ce qui nous désole et fragilise mais qui hélas fait partie de l'humanité ....L'imperfection
Bise Balaline
Je ne sais pas vers quel demain, mais il faut absolument ne pas tarder pour se ressaisir.
Merci pour ce magnifique poème.
Bises et douce journée.
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L'homme...dont la spécialité est de scier la branche sur laquelle il est assis...
Ton très beau poème me rappelle la complainte de Ronsard Contre les bûcherons de la forêt de Gastine
« Ecoute, Bûcheron, arrête un peu le bras
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas,
Ne vois-tu pas le sang, lequel dégoutte à force,
Des Nymphes qui vivaient dessous la rude écorce ? »
Bisous célestes
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