• Aux portes de la nuit

    Le coup de maître du bûcheron magicien

      Huile sur toile de  Richard Dadd  1855 -1864

    Pour l'herbier poésies d'Adamante

     

    Portes ouvertes sur l'étrange nuit

    fantasmagorique

    où les bribes de voix d'un peuple

    abandonné au sombre des grands arbres

    s'indignent des massacres

    de la plus petite parcelle de vie.

    Il n'y a pas de bûcheron magicien

    devant l'anéantissement des forêts.

    Son bras ne retient pas la hache

    il n'entend pas les gémissements de la terre

    mutilée par sa dévorante cupidité.

    Où s'est donc perdue l' harmonie originelle

    de ce monde fabuleux

    aux paroles de sagesse 

    aux âmes pacifiques 

    à la source vivante

    du sacré ?

    Nous pleurons chaque jour cette désolation

    ces traces indélébiles

    toutes ces petites morts

    noyées dans la soif de l'artificiel.

     

    Vers quel chemin va donc l'avenir de l' homme ?

     

    Balaline  7mars 2018

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Vendredi 9 Mars 2018 à 14:43
    célestine

    L'homme...dont la spécialité est de scier la branche sur laquelle il est assis...

    Ton très beau poème me rappelle la complainte de Ronsard Contre les bûcherons de la forêt de Gastine

    « Ecoute, Bûcheron, arrête un peu le bras

    Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas,

    Ne vois-tu pas le sang, lequel dégoutte à force,

    Des Nymphes qui vivaient dessous la rude écorce ? »

     

    Bisous célestes

    ¸¸.•*¨*• ☆

     

     

    2
    Vendredi 9 Mars 2018 à 14:48

    sarcastic   ....et ton poème serait l'incipit d'une longue histoire fantasmagorique où mes mots là-bas seraient l'épilogue de cette longue aventure derrière la porte de la nuit.

    3
    Samedi 10 Mars 2018 à 08:09

    Tu as su interprété ce tableau avec beaucoup de réalisme et de talent!

     

     

     

     

    4
    Samedi 10 Mars 2018 à 18:23

    Bonsoir Balaline,

    Je ne connaissais pas ce peintre.  Ce tableau étrange m'a intriguée  et j'ai voulu en savoir plus  (merci au sieur Google). C'est une petite toile, mais c'est très beau.  Quel étrange personnage aussi ce peintre !

    Ton poème correspond tout à fait à l'atmosphère ressentie et à ce foisonnement de détails.

    L'Homme prend parfois de drôles de chemins !

    Je te souhaite une bonne soirée et un agréable dimanche.

     

    5
    Lundi 12 Mars 2018 à 07:50

    Pourtant, parmi cette humanité foisonnante et multiple, sur cet arbre abattu poussent des fleurs... L'avenir?

    6
    Lundi 12 Mars 2018 à 13:10

    Bonjour Balaline,

    Oui, tu le dis bien, quelle désolation. Mais pas si indélébile si l'on met en place des actions. Je dis bien "si"... Parce que ce n'est pas gagné...

    Belle journée. Bises.

    Fabrice

    7
    Mercredi 14 Mars 2018 à 06:57

    Ecrit avec beaucoup de talent ce chaos , mais n'en est il pas de la normalité 

    Balaline  que l'homme vive en cycles inlassables de destructions et de reconstructions 

    Ce qui nous désole et fragilise mais qui hélas fait partie de l'humanité ....L'imperfection

    Bise Balaline 

    8
    Samedi 17 Mars 2018 à 11:53
    Eeguab

    Ami de Celestine, je découvre, et je découvre avec ravissement.

    9
    Mercredi 21 Mars 2018 à 09:34

    Je ne sais pas vers quel demain, mais il faut absolument ne pas tarder pour se ressaisir.

    Merci pour ce magnifique poème.

    Bises et douce journée.

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