En écho à "  l' île " de Jamadrou

Ainsi va le destin....

Sur les rochers sauvages où repose le voyage

les sternes indolentes apprivoisent les vagues

l'île alors se souvient de l'appel des marins

de la corne de brume qui écharpe la nuit

Et la vague se plaint de battre le rivage

de s'offrir aux nuages de mourir au soleil

Balaline   12 mai 2016

Les fleurs aussi ont leur silence

petite mort de nuit

qui vient poudrer leur coeur

de noir, de solitude.

Fermées dans la coquille de l'absence,

elles se taisent.

Et l'on attend longtemps la délivrance,

le point du jour

qui vient sans bruit

réveiller leur attente.

Balaline   Décembre 2006

Un bruissement de l'air

leurs bras entrelacés

nous racontent une histoire:

un voyage immobile

aux portes des secrets.

Le chant des aubes nues

les frissons du matin

les couleurs de l'été. 

Comme un battement d'ailes

cet appel à la joie

fait danser l'éphémère.

Balaline

" Qu'il me plaît d'observer les arbres voyager

ils font escale sous chacune des étoiles. "

Jean-Marie Kerwich

Merci Marie

Marcher lentement vers cette aube de pluie
les pieds nus sous les baisers mouillés des herbes
le souffle suspendu à l'appel du silence.

Dans cette douceur d'eau où jouent parfois les ombres
les bras de mille vies s'échappent des sous-bois
reflets d'argent ou d'or des âmes de la brume.

Au royaume des pierres
où vibre le silence
je vais

Ici la vie se joue
des hommes et des nuages
elle est

Remisée la douleur
dans ces espaces nus
le temps s'est arrêté

Au royaume des pierres
je puise dans mes racines
toute la force de croire

Croire
que le silence et les chants des enfants
guériront la laideur de ce monde inhumain