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Proposition 100 de l'Herbier poésies
illustration Adamante
Nina s'est installée dans l'hiver, chaussons blancs et provision de laines, quelques romans d'amour et .... la fuite du temps .
Un nouvel hiver, une autre solitude qui s'égoutte sur ses vitres de brume et son ciel de cafard. Presque le bout du monde, la plaine ensevelie sous des couches de silence.Au bout du jour, peut-être
la consolation
des beautés ouatées du couchantLe vent a mugi aujourd'hui, porteur de souffles vagabonds, de soupirs douloureux, de défaite.
Les heures creuses, une à une, s'enlisent.Le rêve enfui
écouter les battements de coeur
le passeur de souriresOù vas-tu Nina, dans ce sentier aux herbes buissonnières, déjà fanées, déshabillées de vie ?
Trouveras-tu la porte de l'oubli, l'odeur des pétales de jasmin, la respiration soyeuse d'un jour de joie?Un chemin de hasard
une ribambelle de cyclamens rosissants
cadeau des heures doucesTu vois, ton pas se presse et le rose des fleurs embellit ton sourire.
Balaline
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Sur une image de Marine D,
pour l'Herbier poésies d'Adamante
ELLE semble si docile
Apaisée
Attentive
à la plaine argentée étendue à ses pieds.
Son échine est offerte
aux caresses des nuages
au bruissement des vents
aux regards envieux grimpant jusqu'à ses cimes .
Et nous marchons encore
dans ce silence blanc
aux vastes solitudes
l'esprit nu et fiévreux
à la conquête de la grâce.
Balaline
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Proposition 96 pour l'atelier poésies d'Adamante
d'après une oeuvre de Françoise Isabele
As-tu vu mon ami, le sourire éclatant d'un dimanche au soleil peint en technicolor?
Draps d'argent, poisson lune et cerises amères, quel délicieux déjeuner aux champs !
Alors on s'improvise magicien de l'instant, jongleur de nuages, souffleur d'akènes blancs ou peintre de l'indicible.
As-tu senti ami, les fragrances sauvages qui courent sur les herbes, les pétales d'envie qui ondoient dès l'aurore, les longs cordons iodés dérivant sur la grève ?
Et l'on danse en riant à ce plein d'harmonie, à ce bouquet festif dorlotant nos désirs, à la vie qui palpite chaque brin de silence.
As-tu posé tes rêves sur le tronc engourdi d'un chêne centenaire, tes mots endoloris sur la blessure fraîche d'une fleur printanière ?
Dans ces élans de coeur où débordent les larmes, les rires et les joies, nous croyons fermement que la terre survivra, à nos caprices, à nos manques, à la déroute humaine.
Balaline
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Pour l'Herbier poésies d'Adamante
Où puises-tu tes racines et ta vie ?
Dans l'ombre noire et sèche d'un vent mauvais ?
Dans le levain stérile de cette lande aride ?
Sur les sables mouillés par la complainte immense
de l'océan toujours plus endeuillé ?
Nous ne vieillirons pas ensemble,
nos chemins se séparent aujourd'hui.
Nous ?
Qu'est-ce que c'est ?
Une espérance ?
A-t-on le droit de bâtir un paradis sur une espérance ?
Peut-être, quand les voeux de tous les humains
éclaireront de ce même soleil,
élan magique
où la terre baignera dans une douce lumière.
Balaline
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Pour l'atelier de poésies d ' Adamante
Est-ce une blessure que ses longs bras noirs tendent vers le ciel ?
Est -ce la morsure d'un hiver trop cruel qui les rendent amers ?
L'arbre est immobile, sans peur et sans cris, dans la nudité d'un moment de vie.
Sa vie attachée aux cordons sinueux qui dansent sous la terre.
Sa vie modelée au rythme des jours, des pulsions terrestres et des bleus du temps.
L'arbre est en prières.
Un être appelant, chuchotant des sons que les initiés savent décrypter.
Soupirs de forêt.
Une communion envahit soudain le trop grand désert d'une page blanche.
Balaline
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